Comment je me prépare pour une séance photo réussie
Pour réussir un shooting photo moto, la préparation participe à produire une différence entre tes photos et celle des autres. Voici comment je prépare chaque séance photo moto pour garantir sa réussite.
Laisse moi te partager les dessous des coulisses.
Le matériel
➔ Les objectifs : deux essentiels dans mon sac
Pour produire le rendu de mes photos, j’utilise principalement 2 objectifs :
Un 24-70mm : c’est mon objectif “polyvalent”. Il me permet de faire des plans larges (moto + décor) mais aussi des portraits de motards ou des détails mécaniques, sans changer d’objectif en permanence. Il permet également d’être flexible entre un style street photo et le style événementiel.
Un 70-200mm ou un 85mm : Ces objectifs me donnent des flou d’arrière-plan (bokeh) qui isole mes sujets et donnent le côté cinématographique. Ils marchent bien lorsqu’ils sont bien utilisés mais pèsent une tonne (1.5kg pour le 70-200!)
➔ Batteries et cartes SD
Je refuse de prendre le risque d’être à sec en pleine séance.
Minimum 2 batteries que je vérifie ou recharge la veille
2 cartes SD (même si une suffit, par précaution)
➔ Les accessoires invisibles mais indispensables
Chiffons microfibre (x2): Je nettoie l’objectif ET… la moto (traces sur le réservoir ou le phare = gros fail en photo).
Sac à dos vide, sauf l’appareil photo et les objectifs.
2. Le repérage des lieux : la clé du succès
Un bon spot, c’est la moitié du boulot. Je passe beaucoup de temps à chercher des lieux qui ont :
de la texture (murs en briques, béton brut, pavés…) ou propose une scène intéressante
des lignes graphiques (ponts, ruelles, ombres marquées)
une accessibilité possible en moto (car on shoote avec une moto, pas un vélo…)
J’ai une carte Google Maps que j’alimente avec des pins : à chaque balade dans Paris, si je vois un lieu intéréssant, je note. J’en parle dans un article dédié ici.
➔ Toujours un plan B
Paris est capricieuse : entre les travaux, les manifestations et autres événements inattendus. Je préfère anticiper pour éviter la mauvaise surprise.
une route alternative
un second spot proche
et je checke les accès (sens interdit, stationnement).
3. La météo
Je consulte la météo au moins 3 jours avant et encore la veille du shoot. Si tout va bien, RAS! Par contre, si les conditions ne sont pas favorable, je préfère reprogrammer la séance. Il m’arrive aussi de proposer des ajustements : avancer ou reculer le shoot de quelques heures, ou viser un créneau juste après la pluie pour profiter d’un bitume brillant, qui donne un effet super photogénique.
Je travaille avec un check sur Météo France et avec une autre source que je croise. Je ne sais pas vous, mais en ce moment, les prévisions ne sont pas super précises…
4. Le moodboard: l’inspiration visuelle
Pour ne pas partir dans tous les sens, je prépare un moodboard dans lequel je réunis le style que j’aimerais donner à mes clichés lors de la séance.
quelques photos de référence,
des idées de cadrages ou de couleurs, comme un nuancier pour la peinture de vos murs
parfois des inspirations ciné ou culture moto. En ce moment, je suis assez inspiré par Severance par son côté contraste-désaturé, ultra-graphique.
5. Le carnet de route
Je prépare un plan précis :
heure du rendez-vous,
adresse complète (+ Google Maps si besoin),
durée prévue,
recommandations pratiques (tenue, moto propre, etc.).
Tout est calé à l’avance pour qu’on soit focus à 100% sur le shoot, sans se poser 10 questions sur place.
En Bref
L’improvisation que l’on peut trouver dans la photo est quelque chose que j’apprécie beaucoup, notamment en street photo. Elle permet d’apporter cette unicité dans les clichés. Mais pour maximiser ses chances d’obtenir des photos réussites lors de mes séances avec des motards, je couple l’improvisation avec une certaine préparation pour etre sûr d’etre dans les meilleures conditions pour livrer des photos impeccables. Ce sont seulement quelques règles assez simple à suivre, mais qui sauront faire la différence